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Quand le diable sortit de la salle de bain, roman improvisé, interruptif et pas sérieux
Livre
Edité par Noir sur blanc. [Lausanne] - 2015
Le roman se déroule à Lyon, il raconte en trois chapitres et à la première personne l'histoire d'une trentenaire, Sophie, chômeuse en fin de droits, souvent affamée, soucieuse d'écrire son livre et qui, sans crier gare, ne laisse aucun répit à son lecteur. Tout l'intérêt des péripéties hilarantes de Sophie porte bien davantage sur la façon dont l'auteur les racontent que sur les aventures elles-mêmes. Nous embarquons avec fracas et drôlerie dans les turpitudes d'une jeune femme qui subit son isolement de par sa condition d'ascète forcée. Forcée par elle ou par le destin, c'est la sempiternelle question philosophique que soulève également ce roman : la place de l'homme au chômage dans notre société. Tour à tour caustique et désopilante, l'auteure ne laisse rien passer à ses personnages pour faire une critique décapante et cocasse des besoins de l'homme pour se fondre et se valoriser dans la société, la famille et le travail comme constituants indispensables à l'embourgeoisement auquel, tous finalement aspirent. Une fois encore, Sophie Divry nous réveille et nous charme avec ce roman. On jubile de sa dérision et parce qu'elle n'épargne personne, ni elle-même, ni les autres, ce qui met d'autant mieux en relief les mesquineries de la nature humaine. Facétieuse, elle jongle et nous épate avec la langue, les mots, le style, qu'elle manie avec brio et on la laisse faire, ravis de se laisser emporter. Ce roman raconte une histoire : la recherche d'emploi d'une jeune précaire. Sans prétendre dresser un tableau objectif du chômage, je voulais que ce livre reflète quelque chose de nos misères contemporaines, quelque chose d'à la fois prosaïque et urgent, du ressort de la nécessité économique.
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