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Avis des lecteurs
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Aujourd'hui, ce texte nous choque tellement il est « d'une insolente santé ». C'est divin !
En 1927, trois ans avant sa mort et alors qu'il est déjà malade, D. H. Lawrence parcourt avec un ami les sites étrusques de Campanie et d'Ombrie. Il tient un carnet de voyage où sa plume alerte mêle anecdotes et descriptions des restes archéologiques. Il est fasciné ! Fasciné par l'immense vitalité de cette civilisation, disparue il y a pourtant vingt siècles; il noue avec elle un dialogue saisissant d'intimité et de fraîcheur. Il est ravi par un cheval peint, aux formes sensuelles, par des fresques d'oiseaux qui dansent, par la joie de vivre si évidente qui transparaît partout. En arrière plan de ces visites, Lawrence décrit une Italie pleine de morgue, qui succombe au joug du fascisme ; elle lui rappelle l'ancienne Rome justement, celle qui anéantit la civilisation étrusque. L'esthétique que loue l'auteur de Lady Chatterley aux formes étranges et spontanées qui refusent toute normalisation, retentit dans ce contexte, avec plus de puissance encore, comme une ode si joyeuse à la liberté.
Héloïse, bibliothécaire - Le 20 février 2013 à 14:51