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Le royaume de Blanche-Fleur
Livre
Le roi Igor, colérique et dément depuis la mort de son épouse, entreprend une guerre contre le comte de Rose-Adieu, un vassal qui tente de s'opposer aux projets fous du roi. Dans ce massacre, seule Blanche-Fleur, la petite fille du comte, est épargnée par le prince Serge, frère du roi. Mais Blanche-Fleur disparaît mystérieusement. Un album réunissant les personnages de la série Le royaume. Electre 2019
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Décevant sur le plan du scénario
Benoit Feroumont revient à la série née dans les pages du journal Spirou durant les années 2000, avec ce qui constitue en réalité l'équivalent d'un double album. L'auteur était en effet reparti à ses premiers amours, celui de l'animation, pour finalement renouer avec cette tentative de série médiévale légère et décalée, aux personnages ronds et chaleureux. En 2014, le tome 6, Saperlipopette, semblait n'avoir plus à rien à raconter. En 2019, est-ce que cela a changé ? Oui et non. Oui, car Feroumont entreprend de raconter une grande aventure et non plus une succession de petites histoires. Il s'amuse à utiliser tous les personnages introduits par le passé, à en rajouter deux autres - dont une jeune femme bagarreuse et cérébrale, venant contrebalancer les figures un peu superficielles jusqu'à présent présentées - et se décide à bousculer l'univers établi en faisant des révélations sur les passés de figures centrales. Mais tout cela manque d'émotion et d'un second niveau de lecture, plus adulte : tout s'enchaîne trop mécaniquement, facilement pour les héros, surtout dans la deuxième partie du récit. Ensuite car l'auteur ne parvient pas à trouver l'équilibre entre la comédie et le drame : tout est toujours finalement pas si grave. Et lorsqu'on arrive au dénouement, l'impression d'être face à un gentil film d'animation prime sur celui d'avoir lu une BD d'aventures dans la lignée d'un Johan et Pirlouit, où le scénario parvenait toujours à créer un mystère savamment distillé, et source de grands moments de drame et de suspense. Reste le dessin, toujours aussi agréable. Donc de quoi divertir les moins de 15 ans, sans problème. Mais après...? Mieux vaut relire du bon Peyo. De toute façon, ce dernier album - non numéroté - constitue visiblement une ultime tentative de l'éditeur de relancer la série. Car sur le plan scénaristique, il conclue véritablement la série. Si Feroumont s'associe à un bon scénariste pour son prochain projet, il pourrait sans doute convaincre davantage.
JD - Le 08 mars 2020 à 12:03